PLFSS 2024 : retour sur l’audition de l’UFAL par la commission des Affaires sociales du Sénat

« J’ai participé à l’audition par le sénateur Olivier Henno des associations familiales dans le cadre de la commission des affaires sociales — branche famille pour réfléchir au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2024). Je représentais l’UFAL. J’ai expliqué que malgré les relatives augmentations des financements des prestations sociales familiales, nous ne croyons pas à la sincérité de ce gouvernement du “en même temps” qui propose un PLFSS Canada Dry. Ça ressemble à des avancées pour les familles, mais cela ne fera que poursuivre la destruction de la politique familiale française. Nous connaissons une baisse majeure et catastrophique de la natalité ! Tout notre système de solidarité est en péril. Le gouvernement s’en fiche. Il est au service du capital et de ses profits pas des familles qui même si elles désirent des enfants repoussent la procréation, car plus rien n’est fait pour accompagner la petite enfance et éviter le déclassement social occasionné par l’arrivée d’un enfant.

Nicolas Pomiès et
le sénateur Olivier Henno

J’ai dénoncé au nom de Ufal Nationale la substitution de l’équité à l’égalité. En effet, les CAF deviennent des instruments du traitement et de l’accompagnement de la pauvreté et plus des organismes de soutien aux familles. La solidarité à la source qui s’annonce est un revenu universel qui ne dit pas son nom. C’est une trappe à pauvres qui consiste à créer un sous-prolétariat maintenu hors du travail par des substituts à l’emploi. Enfin, j’ai revendiqué le recours à la démocratie sociale par la fin des exonérations des cotisations sociales et la gestion des organismes de sécurité sociale par les représentants des assurés sociaux financeurs par leur travail de leur sécurité ! J’ai aussi demandé aux sénateurs de s’opposer au gouvernement sur la loi plein emploi, mais en acceptant l’article 10 de cette loi qui malheureusement vient d’être rejeté par amendement des députés. Les parlementaires doivent exiger les financements pour le service public de la petite enfance et refuser le flou actuel. L’État néolibéral macroniste compte créer ce service public en laissant les communes assumer tous les coûts et les risques sans mettre en face les dotations nécessaires ! »

Nicolas Pomiès

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